Journée Mondiale de la BPCO, 21 novembre 2022
En cette journée mondiale de la lutte contre la BPCO du 21 novembre 2022, la FSGT 93 et sa Maison Sport Santé souhaitent rappeler les bienfaits et le rôle de l’activité physique dans la prévention et la prise en charge des maladies chroniques.
La BPCO, encore un acronyme qui ne vous est pas familier ?
Ces quatre lettres qui ne vous disent certainement rien, et ce n’est pas leur traduction en "bon français" qui devrait vous éclairer beaucoup plus. BPCO est l’acronyme de Bronco Pneumopathie Chronique Obstructive.
C’est une maladie respiratoire chroniques caractérisé par une obstruction permanente et progressive des voies aériennes. Elle est souvent peu connu mais représente pourtant la 3ème cause de mortalité en France depuis l’année 2022 selon SantéPubliqueFrance.
Mieux comprendre le phénomène de la BPCO :
Quelques chiffres :
6 à 8 %: c’est la partie des Français de plus de 40 ans concernés ce qui représente 3,5 millions de personnes,
210 millions : c’est à l’échelle mondiale, le nombre de personnes qui en sont atteints,
100 000 : c’est le nombre de malades nécessitent une oxygénothérapie ou un appareillage de respiration à domicile,
18 000 : c’est le nombre de décès par an lié à la BPCO, un nombre qui devrait augmenter de 30% selon les estimations d’ici 10ans,
80% : c’est le pourcentage d’apparition du à cause du tabagisme.
Le tabac, premier coupable
Le principal facteur de risque de BPCO est le tabagisme (actif ou passif) : plus de 80% des cas lui sont attribuables.
Cependant d’autres facteurs accroissent également le risque de développer la maladie :
la pollution de l’air intérieur et extérieur
les expositions professionnelles ou domestiques à des poussières et des substances chimiques (silice, poussières de charbon, poussières végétales, moisissures)
le tabagisme passif in utero
des infections des voies respiratoires inférieures fréquentes au cours de l’enfance peuvent aussi créer un terrain propice au développement ultérieur de la BPCO.
et comme dans toute maladie multifactorielle, une composante génétique existe également
Symptômes et diagnostic de la BPCO
La BPCO se manifeste par des signes cliniques non spécifiques : toux chronique, expectorations, essoufflement (dyspnée). Ces symptômes sont souvent sous-estimés par les patients. Ils apparaissent progressivement, de façon insidieuse, et s’aggravent avec le temps en augmentant la dyspnée. Certaines activités quotidiennes deviennent de plus en plus difficiles à réaliser et l’activité physique décroit, parfois de façon très importante.
Face à des symptômes persistants de ce type, en particulier chez un sujet fumeur ou exposé à un facteur favorisant, une spirométrie est nécessaire : c’est le seul moyen de diagnostiquer une obstruction bronchique. Il s’agit d’un test permettant de mesurer les volumes pulmonaires et les débits bronchiques du patient.
Des traitements possibles ?
La BPCO ne peut être guérie, mais sa prise en charge ralentit son évolution et peut même inverser certains symptômes. Cette prise en charge est multidisciplinaire et inclut : l’arrêt du tabac, des médicaments, une réhabilitation respiratoire, de l’exercice physique.
Une bonne hygiène de vie améliore les symptômes. Il est possible de la prévenir, d’arrêter sa progression et de soulager ses symptômes.
Le rôle de l’activité physique
La réhabilitation respiratoire est utile pour tous les patients présentant une intolérance à l’effort et des limitations dans leurs activités quotidiennes. Elle repose sur une approche multi et transdisciplinaire, incluant exercice musculaire (endurance et renforcement des muscles périphériques, équilibre, posture), éducation thérapeutique (sevrage tabagique, observance thérapeutique, méthodes de prise des traitements inhalés, équilibre nutritionnel, gestions des exacerbations…) et kinésithérapie respiratoire.
Une activité physique régulière et adaptée apparait donc fondamental pour freiner l’évolution de la maladie.
Les objectifs à l’AP chez les patients atteints de BPCO sont doubles : d’une part, améliorer des capacités cardio-respiratoires et d’autre part, redévelopper la voie métabolique aérobie des muscles squelettiques, afin de diminuer l’hyperventilation liée à la production d’acide lactique, c’est-à-dire réduire la part musculaire de la dyspnée et ainsi augmenter la tolérance à l’exercice (modèle théorique de la spirale du déconditionnement de la dyspnée, Young 1983).