Journée Mondiale Sans Tabac, 31 mai 2022

En cette journée mondiale Sans Tabac du 31 mai portée par l’Organisation Mondiale de la Santé, la FSGT 93 rappelle son engagement d’agir en lien avec les politiques de santé publiques, notamment grâce à sa Maison Sport Santé. Il nous est important de participer à la prévention et la promotion de la santé. Depuis 1987, l’OMS a inventé cette journée mondiale pour permettre à tous de mieux connaitre, partout dans le monde, les dangers liés à l’épidémie du tabagisme.

Le tabagisme en France :
- 10 millions, c’est le nombre estimé de fumeurs en 2019, avec 30% des 18/75 ans,
- 12,5, c’est la moyenne de consommation de cigarettes chez les fumeurs quotidiens,
- 200 000, c’est le nombre annuel de jeunes commençant à fumer,
- 13/14 ans, c’est l’âge moyen de la première cigarette,
- 66%, c’est le nombre d’enfants qui resteront consommateurs une partie de leur vie sur ceux qui expérimentent le tabac.

La cigarette :
- Plus de 4000, c’est le nombre de substances chimiques
- Près de 70, c’est le nombre de substances cancérigènes
- entre 900°C et 1200°C, c‘est le température à laquelle peut s’élever la fumée
- 4 jours, c’est la durée qu’il faut au sang pour se purger entièrement de la nicotine
- quelques semaines, c’est la durée approximative pour que l’organisme élimine toute la nicotine qu’il contient.

Ci dessous, l’affiche « Autopsie d’un meurtrier » produite par la Ligue Nationale Contre le Cancer, datant de 2004, qui décline les différentes substances toxiques que produit la fumée d’une cigarette :

La nicotine, qu’est-ce-que c’est ?
La nicotine est une molécule présente naturellement dans le tabac et est souvent connu comme responsable des syndromes de manque, de dépendance et d’addiction. Elle agit directement sur le système nerveux et provoque une puissante dépendance, parfois supérieur à celle que l’on peut retrouver dans la consommation de cocaïne ou d’héroïne.

La nicotine, une fois inhalée, ne met que quelques secondes pour arriver au cerveau, diffusée sous forme de « shoot », elle peut avoir un effet anxiolytique, coupe-faim, ou stimulant. Effet rapide et prolongée, la nicotine est aussi diffusée de manière lente et progressive à l’organisme pour soulager les symptômes de manque, sans provoquer de pic de plaisir et donc entretient une forme de dépendance.

Des facteurs de risques à la consommation du tabac ?
Le nicotine n’est pas cancérigène, mais les produits chimiques dégagés par la fumée sont eux véritablement nocifs pour la santé.

Le tabac c’est :
- la principale cause évitable de cancers, le tabagisme actif est responsable de 20 % des cancers en France. Le plus répandu est le cancer du poumon, mais d’autres types de cancer sont aussi favorisés par le tabagisme : gorge, bouche, lèvres, pancréas, œsophage, reins, vessie, utérus…

- la première cause des maladies cardio-vasculaires, c’est-à-dire des maladies qui touchent le cœur et les vaisseaux sanguins. Les plus répandues sont : l’infarctus du myocarde, l’anévrisme, l’accident vasculaire cérébral (AVC), l’hypertension artérielle et l’artérite.

- le principal facteur de risque des maladies respiratoires : développer ou aggraver des maladies comme l’asthme, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), le cancer des voies respiratoires, mais aussi la grippe, la sinusite, l’angine ou la pneumonie.

- un risque accru de contracter une BPCO (Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive), une maladie respiratoire courante chez les fumeurs qui peut avoir de graves conséquences, c’est la 3ème cause de décès en France.

Le tabagisme peut également entraîner :
- une diminution des capacités sexuelles et de la fertilité,
- une altération précoce de l’épiderme (rides, teint terne, doigts jaunis) dû à la réduction de l’oxygénation de la peau,
- des affections gingivales, la coloration des dents, l’haleine : le tabac jaunit les dents, provoque des risques de déchaussement et fragilise les gencives,
- l’altération de la muqueuse buccale et nasale, des lèvres et de la langue, des papilles gustatives, des organes vocaux, des glandes salivaires,
- des carences en vitamines B et C,
- une altération des artères cérébrales (effets sur la mémoire, la vision, l’audition),
- des atteintes de l’œsophage, de l’estomac. 

Il n’existe pas de seuil au-dessous duquel fumer ne représente pas de risque. Par exemple, le risque d’être victime d’un cancer du poumon dépend du nombre de cigarettes que l’on fume chaque jour, mais également de l’ancienneté de son tabagisme. Le seul moyen efficace pour réduire ce risque est l’arrêt du tabac.

Et la pratique d’une activité physique dans tout cela ?
« L’activité physique n’améliore pas les capacités pulmonaires chez le sujet sain. En revanche, elle peut aider les malades chroniques, ainsi que les fumeurs » explique le Dr Bernard Aguilaniu, pneumologue à Grenoble.

Explications : nos capacités respiratoires ne sont pas améliorées par la pratique d’une activité physique et sportive et beaucoup de fausses théories circulent. Faire du sport n’élimine pas le goudron et toutes les substances toxiques qui sont inhalées en fumant. Le tabac va donc diminuer les conditions physiques mais tout n’est pas irréversible.

Les bienfaits du sport sont nombreux et en tout cas, permettent de prévenir l’apparition de pathologies, d’améliorer et d’entretenir sa santé, pour plus d’informations, rendez-vous sur notre rubrique Sport-Santé !

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